Maman, hier c’était ta fête

Maman hier c’était ta fête. J’ai hésité à écrire ce post, moi qui ne parle que politique ici, et pas de ma vie privée. Mais ta vie immense a été aussi éminemment politique alors ces quelques mots ont à mes yeux toute leur place à cet endroit. Et puis je trouve que la fête des mères ce devrait être d’abord l’occasion de parler de la vie de nos mères, de leurs engagements et de leurs aspirations.

Bien-sûr la politique se niche dans tous les recoins de l’existence. Dans tous les choix que chacune et chacun nous faisons. Tes choix ont toujours été forts, réfléchis et emplis de convictions. Toi, la petite fille de la cité des Dervallières, mère caissière et couturière, père ouvrier sur les chantiers de l’atlantique. Excellente élève, tu es devenue professeure de français-latin en collège. Tu t’es élevée vers ta vocation grâce à l’école de la République, et tu lui as tant donné ensuite. Prof adorée de tes élèves, habitée par les textes que tu enseignais, tu animais des ateliers théâtre sur tes pauses midi. Ils étaient comme tes enfants tes élèves, tu leur donnais énormément. À l’heure où l’école publique est si maltraitée par les gouvernements en place, ce que tu as accompli est tout simplement exemplaire. L’institution scolaire, elle, était bien peu reconnaissante d’un investissement comme le tien. C’est souvent comme ça, les ministères font peu de cas des gens qui préfèrent mettre leur temps à être vraiment utile plutôt qu’à courir après les honneurs ou les médailles.

Et puis il y avait ta vie de femme, de maman. Avec ma frangine, tu nous as tant appris et donné. Tu nous accompagnais dans nos projets, dans nos rêves. Soutien sans faille. Nous nous efforcions de suivre ton exemple d’une vie vécue avec passion et conviction. S’ouvrir aux autres. Se méfier des grandes gueules. Agir, faire, avec bienveillance. Tu n’étais pas une militante politique, ni syndicale. Tu étais bien plus que ça, ta vie toute entière était militante. Tu portais sur mon engagement politique un regard fier, mais tu te méfiais aussi avec raison des dérives d’un milieu touché lui aussi par la culture du clash et du buzz, au détriment du véritable débat d’idées, respectueux et argumenté. Cela fait trois ans que tu es partie et chaque jour je mesure tout ce que tu m’as apporté, personnellement et politiquement. Sur la terre comme au ciel, tu es avec moi chaque jour qui passe.

Retour en images sur le forum européen de l’économie sociale à Strasbourg

De très beaux moments de débats lors du forum européen de l’économie sociale des 5 et 6 mai. L’Union Européenne se dote d’une vraie feuille de route pour l’économie sociale, c’est une belle avancée !

J’ai pu nouer de nombreux contacts qui seront très utiles pour développer davantage les politiques d’économie sociale et solidaire à Paris, et aussi en France via le Réseau Rtes.

Deux de mes convictions fortes sont aussi renforcées. D’abord que l’avenir de l’ESS est vraiment de développer des activités dans l’économie écologique : celle de la réduction des déchets, du réemploi et du recyclage notamment. Et ensuite que c’est d’abord aux jeunes générations de porter cette ambition. J’ai été heureux d’échanger avec des jeunes européens qui sont plein de projets et d’optimisme pour les années à venir.

Pour sortir de l’économie du gaspillage, il y a urgence à donner davantage de moyens aux collectivités locales

Notre système économique produit des quantités croissantes de déchets que nous devons impérativement réduire et valoriser dans les filières de l’économie circulaire, notamment celle du réemploi solidaire pourvoyeur d’emplois locaux et de lien social. Les collectivités locales l’ont compris et soutiennent ce virage. Mais sous la présidence Macron, elles sont restées bien seules.

Voici plus de 100 ans que nous avons trouvé dans l’enfouissement et l’incinération le moyen de gérer les quantités de déchets grandissantes que nous produisons à mesure que nous consommons. Aujourd’hui, les poubelles débordent : chaque français.e produit en moyenne 4 tonnes de déchets par an, l’équivalent du poids de quatre voitures !

Pourtant nous savons que nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller les ressources de notre planète. Enfouir et brûler des déchets, c’est faire disparaître des matières et matériaux qui ont mis jusqu’à des milliers d’années à se constituer, et c’est se priver de ressources ou d’objets que nous savons maintenant réutiliser, en les réemployant ou les réparant.

Avec l’économie circulaire, nos déchets deviennent de nouvelles matières premières, indispensables puisque les ressources naturelles deviennent, elles, de plus en plus rares.

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Podcast : comment Paris soutient la mode circulaire et solidaire

Ce week-end j’étais invité par les organisatrices de WHO’S NEXT, le plus grand salon de la mode féminine en Europe, à venir rencontrer les marques écoresponsables.

L’occasion d’échanger avec des créatrices qui défendent une mode engagée pour la planète et pour l’inclusion sociale. J’ai aussi participé au podcast Qu’est-ce que la mode × Hummade, pour parler de notre action à la Ville de Paris pour soutenir cette filière mode/textile durable.

Syctom : face au mur de l’enfouissement, prendre le virage de la réduction et du tri des déchets

Le 10 décembre dernier, le Syctom, qui est le grand syndicat de traitement des déchets de 85 communes d’Île-de-France, dont la majorité situées dans la métropole du Grand Paris, votait son budget 2022. Ce vote fut évidemment un moment très important puisqu’il détermine les actions du Syctom non seulement pour 2022, mais aussi pour les années qui suivent, étant donné qu’un certain nombre de dépenses, tant en fonctionnement qu’en investissement, conditionnent l’évolution du volume et de la nature des déchets traités à horizon 2025. Voici mon point de vue sur quelques uns des enjeux principaux qui sont devant nous, en cohérence avec les grandes orientations que nous avons défendues en tant que groupe écologiste.

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L’ESS : l’économie que les Français attendent, sans vraiment le savoir

Encore largement méconnue, l’économie sociale et solidaire répond pourtant massivement aux attentes économiques, sociales et environnementales de la population. Mon point de vue dans le journal La Tribune.

Chaque année, le mois de novembre, c’est le mois de l’économie sociale et solidaire (ESS). Partout en France, de nombreux événements sont organisés pour faire connaître les projets des associations, mutuelles, coopératives, fondations, entreprises sociales et structures d’insertion, qui forment le monde de l’ESS. La loi dite « Hamon » de 2014 a pleinement reconnu à cet écosystème ESS une existence juridique. Depuis la sortie des périodes de confinements et couvre-feux successifs liés à la pandémie de Covid19, les articles et reportages fleurissent sur ces modèles économiques alternatifs incarnant le « monde d’après », plus durable et solidaire.

Mais pour autant, l’ESS reste encore largement méconnue des Françaises et Français. C’est un des constats qui ressort du sondage très intéressant commandé par le French Impact à l’institut Harris Interactive, publié le 9 novembre dernier, et intitulé « Les Français et l’économie sociale et solidaire ». De cette enquête d’opinion, il ressort tout d’abord que les Françaises et Français ont un jugement mitigé sur le modèle économique actuel, où l’ESS demeure minoritaire. Ils ne sont pas vraiment convaincus par la capacité de l’économie d’aujourd’hui à créer des emplois durables, à respecter l’environnement, et à faire diminuer les inégalités sociales. Le concept de « l’économie sociale et solidaire » est, quant à lui, plutôt bien connu des Français, puisque les trois quarts d’entre-eux en ont déjà entendu parler, et lui associent des valeurs positives comme la capacité à créer de la cohésion sociale, de l’emploi durable, et à entreprendre de manière plus vertueuse. Mais seulement un tiers de la population est capable d’expliquer plus précisément et concrètement qui sont les acteurs ESS, et ce qui fait leur spécificité.

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L’économie circulaire au coeur de la transition écologique

Il y a quelques jours, le scénario négawatt 2022 a été publié. C’est le scénario écologique de référence, qui permet de modéliser à horizon 2050 une trajectoire crédible et ambitieuse de réduction de notre empreinte écologique.

Pour la première fois, ce scénario contient un volet, appelé « négaMat », dédié à la quantité des matériaux utilisés dans nos comportements quotidiens de production et consommation. Acier, ciment, plastique, verre…tous ces matériaux proviennent encore largement de l’extraction de ressources naturelles.

Or, il y a beaucoup trop de gaspillages de matériaux, qui menacent les écosystèmes et génèrent trop d’émissions de gaz à effet de serre. Le scandale écologique du continent plastique en est une des illustrations les plus tristement connues !

L’enjeu est donc de diminuer la quantité de matériaux que nous utilisons, et de faire en sorte qu’une part croissante d’entre eux soient issus du réemploi ou du recyclage.

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Juillet 2020 – juillet 2021 : un an de mandat pour Paris

Un an déjà ! Tant de rencontres, de débats, de réflexions. Essayer de poser les bons diagnostics, d’exprimer les idées clairement, et tout cela pour à la fin, concrétiser.

Contribuer à créer de l’emploi local, à développer de nouvelles filières dans l’économie écologique, à faciliter l’insertion des plus fragiles.

Merci à mon équipe Jean-baptiste Pegeon, Sophie Mordelet, Anne, Marie-Pierre, Rose-Lys ! Vous êtes formidables ! Merci aussi aux supers stagiaires Mariam, Lily et Vincent. J’ai été heureux de travailler avec vous en cette première année de mandat.

Je suis un passionné de politique depuis très longtemps. Ce mandat me passionne d’autant plus qu’avec la crise et les budgets qui fondent, il faut se battre très fort pour trouver des solutions. Que les parisiennes et les parisiens soient sûr.e.s d’une chose : mon implication est totale. C’est pour elles et eux que je bosse tous les jours.

À très vite pour un premier bilan de mandat !

Bien à vous

Florentin

***Photo : Erwan Floch pour Les Canaux

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