L’économie circulaire au coeur de la transition écologique

Il y a quelques jours, le scénario négawatt 2022 a été publié. C’est le scénario écologique de référence, qui permet de modéliser à horizon 2050 une trajectoire crédible et ambitieuse de réduction de notre empreinte écologique.

Pour la première fois, ce scénario contient un volet, appelé « négaMat », dédié à la quantité des matériaux utilisés dans nos comportements quotidiens de production et consommation. Acier, ciment, plastique, verre…tous ces matériaux proviennent encore largement de l’extraction de ressources naturelles.

Or, il y a beaucoup trop de gaspillages de matériaux, qui menacent les écosystèmes et génèrent trop d’émissions de gaz à effet de serre. Le scandale écologique du continent plastique en est une des illustrations les plus tristement connues !

L’enjeu est donc de diminuer la quantité de matériaux que nous utilisons, et de faire en sorte qu’une part croissante d’entre eux soient issus du réemploi ou du recyclage.

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Réinventer la planification : locale, écologique et solidaire. Notre chemin pour Paris.

Durant soixante ans, de 1946 à 2006, le commissariat général au Plan fut au cœur de l’élaboration de la planification à la française. Elle ne peut évidemment se confondre avec les planifications de type soviétique, qui se caractérisent, des versions les plus totalitaires aux tentatives de réformes comme celle portée par Oskar Lange, par la toute-puissance d’un Etat chargé de déterminer les quantités de production et les prix, hors de tout mécanisme réel de marché où offre et demande peuvent se rencontrer librement.

La planification à la française, celle de Jean Monnet qui fut le premier commissaire au Plan à partir de 1945, est indicative et incitative, et consiste en une étroite coordination entre administrations publiques et grandes entreprises privées, autour d’objectifs de production dans des secteurs jugés stratégiques. Entre 1946 et 1992, ce sont dix plans qui se sont succedés dans des domaines variés tels que l’énergie, l’agriculture, les transports, l’industrie, l’aménagement du territoire…

Les plans ont contribué à transformer profondément le tissu économique français, pour le meilleur (développement du transport ferroviaire, par exemple) comme pour le pire avec le déploiement du nucléaire devenu progressivement énergie hégémonique, nous compliquant largement la tâche pour aujourd’hui en sortir. Ils ont en tout cas donné des directions claires, guidant l’économie nationale, créant des emplois, des formations, des infrastructures. Les multiples crises que nous traversons aujourd’hui appellent à reprendre des logiques de planification et à les inscrire au coeur des dispositifs de relance, pour aller clairement et de manière ordonnée vers un modèle de développement qui concilie la nécessité de créer des millions d’emplois, tout en luttant contre le dérèglement climatique. Le plan, c’est aussi le retour en force de l’intervention publique et de la régulation des marchés, à l’heure où le néolibéralisme achève de nous montrer ses effets néfastes. Il ne peut se résumer à des actes symboliques, tel la remise sur pied par l’actuel gouvernement d’un Haut-commissaire au plan, sans véritable vision stratégique ni moyens pour agir. Il doit enclencher des transformations structurelles de notre économie. La planification du 21e siècle doit être avant tout locale, écologique et solidaire. C’est mon ambition pour Paris.

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