Vote de la loi immigration : la honte pour la République française

Hier soir l’Assemblée Nationale a adopté la loi immigration qui enflamme le débat public depuis plusieurs semaines. C’est grâce aux voix du parti Les Républicains, et surtout, du Rassemblement National, qu’une majorité a pu être trouvée dans l’Hémicycle. Marine Le Pen se félicitant à cette occasion d’une « victoire idéologique » pour son parti.

Cette loi est une honte pour la France, patrie de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui dans le texte fondateur de sa République en 1789, gravait que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». Avec la loi immigration votée hier, l’automaticité de l’acquisition de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers est supprimée. C’est donc une remise en question du droit du sol, fondement d’une conception politique de la Nation reposant sur l’adhésion à des valeurs communes, en opposition aux conceptions de peuples se définissant d’abord de manière ethnocentrée, par les droits du sang.

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Notre insertion et la leur

Menuiserie solidaire Extramuros, Paris 20e. ©Arnaud CAILLOU

Retrouvez ma tribune dans l’Humanité en intégralité ci-dessous.

Ces derniers mois, le gouvernement annonce mesures sur mesures. France Travail, RSA, réforme chômage, future loi immigration…Il s’agirait de remettre les Français.e.s et les migrant.e.s au travail, de gré ou de force et peu importe au fond dans quelles conditions. Preuve en est la volonté de conditionner le versement du Revenu de solidarité active (RSA) à 15 à 20 heures d’activité hebdomadaires.

En quoi consisteraient ces « heures d’activité » imposées, nul ne le sait précisément aujourd’hui. Le risque est grand qu’elles prennent la forme d’heures d’insertion bas de gamme, sous-encadrées et mal financées, au mépris de la réalité des conditions de vie des personnes concernées, et de leurs souhaits de parcours de formation et/ou d’emploi.

Cela montre bien qu’il existe un fossé entre deux conceptions de l’insertion. D’un côté celle esquissée par le gouvernement, reposant sur un système de sanctions, dont la plus ultime est celle de menacer de retirer aux personnes le versement d’une allocation qui devrait demeurer inconditionnelle, dans l’esprit du RMI créé par Michel Rocard en 1991 pour lutter contre la pauvreté. De l’autre, une politique ambitieuse et humaine de l’insertion, où les pouvoirs publics investissent pour offrir aux personnes un accompagnement socio-professionnel leur permettant de retrouver compétences et confiance, afin de trouver un emploi digne.

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Oui à un salaire vital pour les ouvrières du textile

En cette journée pour les droits des femmes, vous trouverez ci-dessous une tribune publiée dans Le Monde du jour, que je co-signe avec d’autres élu.e.s de la NUPES dont Aurélie Trouvé, Manon Aubry, Marie Toussaint et Pierre Larrouturou notamment, ainsi qu’avec des responsables économiques et d’ONG, qui demande à la Commission Européenne d’exiger des marques de fast fashion un salaire vital pour leurs ouvrières.

N’hésitez pas à signer la pétition « Good clothes, fair pay » qui va en ce sens : Good Clothes, Fair Pay (goodclothesfairpay.eu)

Mon soutien à cette initiative s’inscrit dans l’action que je mène à Paris pour une mode durable, qui implique de repenser toutes les chaînes de production et de consommation du textile au plan international.

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Rendre le travail plus désirable pour mieux financer notre système de retraites

Ma tribune ci-dessous, à retrouver aussi sur Usbek & Rica : Usbek & Rica – Rendre le travail plus désirable pour mieux financer notre système de retraites (usbeketrica.com)

« On sait pour quoi − pourquoi ? − on travaille. » Cette expression est souvent employée par les salariés-associés des SCOP (sociétés coopératives de production) pour expliquer en quoi travailler dans une coopérative fait sens pour eux. À l’heure où le débat sur la réforme des retraites bat son plein dans notre pays et où les plus vulnérables d’entre-nous s’inquiètent légitimement de leur avenir, ces mots résonnent fortement, tant la question du rapport au travail et du celle du fonctionnement du système de retraites sont liées. Tout simplement car c’est le temps de vie passé au travail qui détermine à la fois les conditions de la retraite future au plan individuel, et le financement des retraites par répartition au plan collectif.

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Pour une décroissance qui va de pair avec la hausse du bien-être

Je signe avec l’économiste Brice Fabre une tribune dans le journal « Le Monde », pour défendre la mise en œuvre d’un nouveau contrat entre Etat et territoires qui permette d’atteindre l’objectif d’une décroissance juste et efficace. À lire ci-dessous, ainsi que directement sur le site du journal : Tribune Le Monde Décroissance et Territoires

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