J’ai découvert récemment un concept que je ne connaissais pas : celui de « futuricide », mis en avant par l’anthropologue Stéphanie Latte Abdallah.
Il s’agit d’un processus qui prive un peuple et le territoire où il vit de toute perspective d’avenir. D’abord en raison des crimes de masse qui touchent la population (c’est la logique génocidaire, avec tout ce qu’elle comporte également de destruction de tout un patrimoine culturel d’une population), et aussi parce qu’il y a écocide, à savoir privation ou destruction des ressources naturelles qui sont nécessaires à la vie humaine (plus d’accès à l’eau potable, pollutions massives provoquées par l’usage des bombes et les destruction des bâtiments etc etc).
Le Moyen-Orient était déjà une zone à fortes tensions en termes d’accès aux ressources naturelles, avec des conflits d’usage entre les populations et les territoires. Et les Palestiniens en étaient les premières victimes, surtout du fait de la reprise des logiques de colonisation par Israël, en Cisjordanie notamment, sous l’impulsion de Netanyahu. Cela a été documenté par des rapports de l’ONU. Et évidemment depuis quelques mois, la situation s’est fortement aggravée. Le destin d’un peuple est toujours grandement lié à sa capacité à accéder aux ressources naturelles essentielles à sa vie quotidienne. Le priver toujours plus d’eau et de terres, c’est le condamner à l’exil ou à l’asphyxie sur place.
LIRE LA SUITE