Ne pouvant être présent jeudi 15 mai à la grande soirée de l’économie circulaire en Île-de-France organisée par l’association Les Canaux, j’ai tenu à m’adresser en vidéo à toutes celles et tous ceux qui dans notre région s’engagent pour une économie durable.
De la radicalité en (écologie) politique – partie 1
Déjà dix jours se sont écoulés depuis le clap de fin du congrès des écologistes ! Ce fut une période intense pour toutes celles et tous ceux qui y ont activement participé. J’en garderai de nombreux souvenirs, notamment celui de la solidarité et de la bonne humeur au sein d’une magnifique équipe, celle de Faire Gagner l’Écologie, la sensibilité à laquelle j’appartiens.
Les mots-obus ne font pas une ligne politique
Tout au long de ce congrès, dans un contexte difficile, lié à la fois à des nouvelles règles bien trop complexes, et au fait que notre groupe s’est créé il y a seulement quelques mois, sans personnalités très identifiées par l’opinion publique, nous n’avons cessé de défendre une ligne politique claire. Celle d’une écologie de gouvernement, désireuse d’être ambitieuse et crédible sur tous les sujets qui touchent à la fois à la marche du monde et au quotidien des françaises et français. Ce positionnement, qui nous a amené à aborder des thèmes peu mis en avant par les écologistes, comme les sujets régaliens, nous a régulièrement valu certaines caricatures. Et je voudrais y revenir ici un instant, car il me semble justement que ces caricatures disent quelque chose d’important sur le chemin minoritaire que prend la gauche ces dernières années.
Lire la suiteDire adieu à ses maîtres
Ces derniers jours, deux grands économistes nous ont quitté. Edwin Le Héron le 23 avril. Michel Aglietta le 24 avril. Leur départ m’emplit de tristesse, quand bien même je ne les connaissais pas personnellement. Car ils font partie de ceux qu’on appelle « les maîtres » dans une vie. Ces personnalités que nous avons la chance de croiser, et qui nous inspirent profondément. Ils sèment en nous des idées, voire des vocations, qui orientent nos existences.
Je n’ai malheureusement pas eu de maître en politique. J’aurais adoré pourtant. Mais en économie, oui.
Edwin Le Héron fut mon professeur à Sciences Po Bordeaux. Comme beaucoup d’étudiantes et d’étudiants, j’ai été marqué par ses cours. Avec lui, l’économie prenait un tour stimulant et engagé. Haut représentant d’un courant très minoritaire de la pensée économique, le post-keynésianisme, il m’a ouvert des champs nouveaux de la connaissance. Dans le plus pur esprit de Keynes sans doute, comme lui brillant dandy, il développait devant nous toute la richesse d’une économie qui entend réguler l’instabilité inhérente au capitalisme. Notamment via la politique monétaire, un des domaines à mes yeux les plus complexes de la science économique, ce qui rendait d’autant plus fascinant ses explications qui nous éclairaient autant qu’elles nous faisaient mesurer l’ampleur de notre ignorance. Costumes stylés et petites lunettes rondes, il savait accueillir nos questions d’apprentis avec bienveillance, et je n’oublierai jamais quand à la fin d’un cours où j’étais venu le voir pour lui demander des conseils de lecture, il me conduisit jusqu’à son bureau pour me donner le manuel de l’économie post-keynésienne, de Marc Lavoie. Ce livre ne m’a pas quitté dans mon parcours d’enseignant, et est toujours dans ma bibliothèque aujourd’hui.
Michel Aglietta ne fut lui pas mon professeur, mais je suis demeuré un de ses lecteurs assidus. C’est en préparant l’agrégation que je l’ai lu le plus intensément, et je me souviens avoir mis un point d’honneur à le citer dans la dissertation d’économie de mon concours. Il demeure une forme de figure tutélaire à mes yeux, une référence d’une macro-économie à la française qui fait autorité au plan international : l’école de la régulation. Pensée minoritaire elle aussi. Pensée régulatrice bien-sûr. Une évidence pour ceux qui, en économie, veulent combiner la pensée et l’action politique de gauche. Et puis un après-midi, j’eu l’immense honneur de pouvoir l’interviewer dans le cadre d’un podcast pour le groupe de réflexion que j’ai lancé en 2021 avec quelques amis : Écologie et République. Sujet : la planification écologique ! Evidemment. Michel Aglietta fit partie dans sa jeunesse de ces artisans de la planification qui durant les Trente Glorieuses voulaient s’appuyer sur l’Etat pour moderniser la France afin de la rendre plus forte et plus juste. Le même défi est aujourd’hui devant nous : mettre la puissance publique au coeur du développement d’une économie d’intérêt général, où l’écologie devient le nouvel enjeu existentiel.
J’aurai toute ma vie une dette intellectuelle vis à vis d’eux deux. Qu’il me soit donc permis de les remercier du fond du coeur.
Florentin Letissier, candidat pour diriger Les écologistes : « Il faut prendre nos distances avec LFI »
Économie circulaire : ma contribution pour la revue « La Grande Conversation »
La loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) ambitionne d’amorcer une transformation de notre modèle de production et de consommation en s’attaquant notamment aux emballages plastiques à usage unique, dont la disparition est prévue d’ici 2040.
Pour La Grande Conversation, je reviens sur sa mise en pratique à Paris, en pointant également ses limites : la loi AGEC à Paris

Je suis candidat au secrétariat national des écologistes


Rejoignez la dynamique Faire Gagner l’Écologie : je soutiens !
Rendez-vous au Ministère du travail pour défendre l’insertion par l’activité économique
Adieu X…bonjour Bluesky !
Meilleurs voeux 2025 !
Grâce à l’économie circulaire, l’électroménager et le numérique Made in France c’est possible !

Retrouvez ma dernière tribune ici : Grâce à l’économie circulaire, l’électroménager et le numérique Made in France c’est possible !